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La Fusillade de Virginia Tech





 La Fusillade de Virginia Tech

 



La Fusillade de l'Université Virginia Tech, qui s'est déroulée le 16 avril 2007 sur le campus de l'université Virginia Tech, à Blacksburg dans l'État de Virginie, a fait 33 morts dont l'auteur des coups de feu. Cet événement est un des massacres en milieu scolaire les plus meurtriers de l'histoire des États-Unis, après l'attentat de Bath Consolidated School en 1927.


Les premiers tirs se produisent le 16 avril 2007 vers 7 heures du matin (heure locale) au West Ambler Johnston Hall, un dortoir mixte qui héberge 895 étudiants, où deux personnes sont tuées. Un témoin rapporte avoir entendu une trentaine de coups de feu. Les tirs continuent dans une classe du Norris Hall, le bâtiment consacré aux sciences de l'ingénierie
Tous les cours de la journée et du lendemain sont annulés et on demande aux étudiants de demeurer à l'intérieur, loin des fenêtres. En effet, deux alertes à la bombe ont eu lieu à Virginia Tech la semaine précédant la fusillade : la première visait Torgersen Hall et la seconde les multiples bâtiments abritant les classes d'ingénierie. L'université offre cinq mille dollars à la personne qui pourrait fournir des renseignements sur ces alertes. On ne sait toutefois pas si ces alertes à la bombe sont liées à la tuerie.
De forts vents, produits par une violente tempête sur la côte est, auraient empêché les forces de l'ordre d'utiliser des hélicoptères pour effectuer des évacuations médicales.
Les premiers rapports annoncent un seul mort. Rapidement, le bilan s'alourdit et passe à vingt-deux, puis vingt-trois morts. Le nombre augmente encore quelque temps plus tard. L'Associated Press annonce le chiffre de trente et une victimes, repris par MSNBC, CNN, CBS, la BBC, NBC, et la SRC, alors que ABC News en annonce vingt-neuf. Le président de l'université Charles W. Steger annonce ensuite que la tuerie a fait trente-trois morts. En ce qui concerne les blessés, ils sont au nombre de vingt-neuf pour CNN, vingt et un pour Fox et dix pour la BBC. Parmi ceux-ci, on dénombre deux étudiants qui se sont blessés en sautant d'une fenêtre du troisième étage du West Ambler Johnston Hall afin d'échapper aux tirs


  • h 15 : la police est appelée dans le West Ambler Johnston Hall, l'une des nombreuses résidences universitaires du campus. Un homme et une femme ont été tués par balle.
  • Entre h 15 et h : le tireur compile son « manifesto » et se rend au bureau de poste pour l'envoyer à la chaîne de télévision NBC (lire plus bas). Le cachet de la poste indique que l'envoi s'est fait à précisément h 1.
  • h 30 : deux blessés sont transportés au Montgomery Regional Hospital, l'hôpital le plus proche du campus.
  • h : les cours commencent pour la plupart des neuf mille étudiants logeant sur le campus et les milliers d'externes. La police fait évacuer la résidence universitaire, effectue les premiers relevés d'enquête et commence à interroger les témoins. Pensant que le tireur a quitté le campus, elle choisit, en accord avec l'université, de traiter l'affaire comme un incident isolé.
  • h 26 : un courriel de l'administration annonce aux étudiants que des tirs ont eu lieu dans la résidence universitaire, les invite à la prudence et leur demande de contacter la police s'ils remarquent quelque chose de suspect ou disposent d'informations sur l'affaire.
  • vers h 30 : des étudiants présents dans le Norris Hall, un bâtiment abritant les salles de classe des élèves ingénieurs, appellent la police pour signaler de nouveaux coups de feu. Pour une raison indéterminée, un inconnu avance de salle en salle et tue trente personnes dans ce bâtiment avant de se suicider. Selon des témoins, il était de type asiatique et portait un trenchcoat noir. Une vingtaine de blessés, dont certains graves, sont transportés dans les hôpitaux de la région.
  • h 50 : un deuxième courriel annonce : « Un tireur incontrôlé se trouve sur le campus. Restez dans les bâtiments […] loin des fenêtres. » Les haut-parleurs du campus diffusent un message similaire.
  • 10 h 16 : un troisième courriel annonce l'annulation de tous les cours et demande à ceux qui sont dans le campus de s'enfermer, et à ceux qui sont à l'extérieur de ne pas venir.
  • 10 h 52 : un quatrième courriel annonce qu'il y a « plusieurs victimes » dans le Norris Hall, qu'un tireur a été arrêté et que la police recherche un éventuel second tireur. Les entrées du campus sont fermées. En fait, l'unique auteur des faits s'est suicidé, mais la police a traité sans ménagement plusieurs hommes évacués du Norris Hall, redoutant chaque fois d'avoir affaire au tireur. De plus, les autorités estiment qu'il est probable mais pas certain que le double meurtre et la tuerie soient liés, et n'excluent donc pas que le tireur impliqué dans la résidence universitaire réapparaisse.
  • Peu après 12 h 15 : le président de l'université, Charles W. Steger, et le responsable de la police de l'université, Wendell Flinchum, annoncent dans une conférence de presse que le bilan dépasse les vingt morts.
  • Dans le courant de l'après-midi, le bilan monte peu à peu jusqu'à trente-trois morts, parmi lesquels le tireur du Norris Hall.
  • Le tireur a envoyé des documents vidéo de lui à la chaîne de télévision américaine, NBC News, ainsi qu'une photographie de lui, armé, entre les deux fusillades. Les vidéogrammes le montrent disant : « Vous m'avez poussé dans mes derniers retranchements et ne m'avez laissé qu'un seul choix. C'était votre décision. Maintenant vous avez du sang sur les mains. Vous aviez des centaines de milliards de possibilités et de moyens d'éviter aujourd'hui. Mais vous avez décidé de verser mon sang. » Sur l'un des vidéogrammes reçus par la chaîne, il dit encore : « Je n'avais pas à faire cela. J'aurais pu partir, j'aurais pu fuir. Mais non, je vais arrêter de fuir. Ce n'est pas pour moi. Pour mes enfants, pour mes frères et mes sœurs que vous baisez. »
 Cho Seung-hui

Le tireur, identifié le lendemain comme étant Cho Seung-hui, un étudiant en lettres anglaises sud-coréen de 23 ans, s'est donné la mort.
En 2005, plusieurs plaintes avaient été déposées contre Cho Seung-hui et ce dernier avait fait un bref séjour en hôpital psychiatrique en raison de ses tendances suicidaires Un tribunal l'avait déclaré « malade mental » en et avait affirmé qu'il était « un danger imminent pour lui-même et pour les autres »
Les armes du tireur étaient un pistolet de calibre 9 millimètres (Glock 19) et un autre de calibre 22, un Walther P22, tous deux retrouvés sur la scène du crime.
Des témoins oculaires ont décrit un jeune homme de type asiatique portant une casquette de couleur marron et un manteau de cuir noir ou une veste avec un visage impassible.
La chaîne de télévision NBC News diffuse le une quinzaine de photographies parmi les quarante-trois adressées par le tueur à la rédaction entre les deux premiers meurtres et les trente suivants. Le nom de Cho Seung-hui ne figurait pas sur le courrier reçu, seul le nom de l'expéditeur A. Ishmael y est écrit pour l'adresse de retour, le même nom que celui écrit sur son avant-bras en lettres rouges (voir ci-dessous). Certaines photos sont visibles sur le site de NBC. On peut voir, sur les photos publiées, le jeune homme habillé dans une tenue d'apparence militaire tenant deux armes dans ses mains ; sur une autre, un alignement de cartouches ; sur une autre, il mime son suicide en tenant son revolver appuyé contre sa tempe ou un couteau contre sa gorge. Sur une autre, il tient un marteau à deux mains. Cette mise en scène ressemble à l'imagerie issue du film sud coréen Old Boy. D'autres documents, une lettre et une trentaine de vidéos totalisant une dizaine de minutes de prise de vue ont aussi été reçues par la chaîne. Ces documents ont été remis au FBI, la police fédérale américaine. Des extraits ont été diffusés à la télévision américaine.
La lettre comporte une référence aux « martyrs comme Éric et Dylan », certainement Éric Harris et Dylan Klebold, auteurs de la Fusillade du lycée Columbine. Dans leur ensemble, les documents laissent découvrir la rage et la colère de l'auteur des meurtres. « Je n'avais pas à faire ça, j'aurai pu partir, m'enfuir. Mais non, je ne m'enfuirai plus. Plus de ça pour moi. Pour mes enfants, mes frères et sœurs que vous baisez, je l'ai fait pour eux » dit-il dans l'un de ses documents vidéo. Il écrit aussi « À cause de vous, je meurs, comme Jésus Christ, pour inspirer des générations de faibles et de sans défenses » , comparant sa mort à celle de Jésus.
Cho Seung-hui a écrit ces mots « Ismael-Ax » (probablement « Hache d'Ismaël », bien que les mots eussent été dans ce cas Ismael's axe) à l'encre rouge sur son avant-bras. Cela pourrait évoquer le commandement fait à Abraham d'immoler son premier fils, Ismaël dans la tradition musulmane, à l'aide d'un couteau ou d'une hache, selon les versions. Dans les traditions juive et chrétienne, c'est Isaac qui devait être immolé par son père. Toutefois, il faut aussi noter que le personnage principal du roman de Herman Melville, Moby Dick, s'appelle également Ishmael. Dans le roman, Ishmael fuit la société et le nom est devenu, dans la culture anglo-saxonne, synonyme de paria, d'orphelin ou de personnes vivant en marge de la société.
Par ailleurs, écrire à l'encre rouge est très mal considéré dans la culture sud-coréenne, pays dont Cho Seung-hui a émigré à l'âge de 8 ans. Écrire le nom d'une personne à l'encre rouge revient à souhaiter la mort de celle-ci.
Une rumeur a circulé quelques jours après la fusillade, indiquant que Cho aurait acheté armes et munitions sur le site d'enchères en ligne eBay. Contrairement à ce que la rumeur laissait croire, Cho y a seulement acheté des chargeurs de balles vides et un étui de revolver.

Avec un bilan annoncé s'élevant à trente-trois victimes, incluant le tireur, il s'agit de la fusillade scolaire ayant fait le plus de victimes aux États-Unis, dépassant les quinze morts (incluant les deux tireurs) du massacre du lycée de Columbine de 1999 et les seize morts (incluant le tireur) du Massacre de l'Université du Texas perpetré par Charles Whitman en 1966. Seuls les attentats à la bombe qui ont frappé la Bath School à (Bath Township, Michigan, en 1927) ont causé un bilan plus lourd dans l'histoire des drames s'étant produits en milieu scolaire aux États-Unis (quarante-cinq personnes tuées).
C'est également la fusillade civile la plus meurtrière de l'histoire des États-Unis, devançant les vingt-quatre morts du « Luby's massacre » de 1991, jusqu’à la fusillade d'Orlando en 2016 qui fit quarante-neuf morts.



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